“Du Vieillir au Bien Vieillir”

Conférence Internationale, Montréal, 3-5 octobre 2004

Dr. Marie-Madeleine Bernard, Mathias Fruhwirth P.Eng., Daniel Boivin (Conseil Juridique, Gowlings) et Liane Meunier (Physiothérapeute), ont été invités à faire trois présentations à la conférence « Du vieillir au bien vieillir » organisée par l’Institut de Gérontologie Sociale du Québec en partenariat avec la Fédération Internationale du Vieillissement, et co-parrainé par Santé Canada (en particulier la Division du Vieillissement et des Aînés), l = Organisation Mondiale de la Santé, l = Association Internationale de Gérontologie, et le Ministère de la Santé et des Services Sociaux du Québec. La conférence s’est déroulée dans le contexte de la révolution du nouveau millénaire: Le phénom P ne de la longévité est un phénom P ne global du vieillissement. Pour la premi P re fois dans l’histoire de l’humanité, 4 voire 5 générations s’engagent ensemble dans le nouveau millénaire. Progressivement la pyramide des âges sera inversée par rapport au si P cle précédent.

Comme les organisateurs de la conférence, qui ont présenté la réflexion sur le thème : «  Réorienter les mentalités des professionnels et des entreprises pour favoriser le bien vieillir », nous pensons qu’il est dans l’intérêt de tous, notamment des instances ministérielles et des autorités de réglementations, de comprendre comment la technologie peut aider au virage en soins de santé pour le bénéfice d’une population aînée qui deviendra majoritaire.

A la conférence, des exemples d’utilisation des technologies comportaient des descriptions de télé-domotique pour un environnement sécuritaire, et des capteurs physiologiques.

Nos présentations ont traité davantage du lien, du réseau relationnel et de la promotion de l’autonomie que permettent : - la télé-physiothérapie (Apports aux aînés et aux professionnels de la santé), et - la télé-gérontologie (Six ans d’activités du Village Virtuel Inter-générations). Mieux que la TV, il s’agit de permettre aux aînés d’ouvrir une fenêtre sur le monde, dans laquelle la technologie est si conviviale qu’ils en oublient son existence, et qu’ils bénéficient ainsi d’un suivi médical (éducation, aide au diagnostic et monitoring) et entretiennent des relations familiales et communautaires de leur choix. Par des dispositifs de visioconférence non-intrusifs, d’accès simplifié avec ergonomie des interfaces adaptée aux handicaps visuels, auditifs et moteurs, sans intervention de technicien, les aînés pratiquent régulièrement leurs exercices de physiothérapie dans leur salon avec la télé-participation simultanée d’étudiants. Pour la majorité des aînés de plus de 70 ans, mobilité et mouvement articulaire s’améliorent d P s le troisi P me mois de télé-physiothérapie hebdomadaire. Les aînés frêles peuvent ainsi se définir une nouvelle communauté de vie et de services B domicile, voire même offrir un télé-mentorat. Depuis Ottawa, par visioconférence, des usagers aînés et jeunes ont pu décrire à l’auditoire de Montréal, leur expérience en télé-mentorat inter-générations.

Pour les professionnels de la santé, c’est une opportunité de réorienter leurs tâches grâce B la flexibilité et rapidité de la télécommunication avec leurs patients et leurs collègues, et de bénéficier de la fiabilité et du partage de certaines télé-évaluations avec documentation automatisée. Ces mêmes technologies peuvent aussi véhiculer une communication efficace de l’évaluation bénéfices/ risques des thérapeutiques auprès des praticiens et des patients atteints de maladies chroniques. Parallèlement, il conviendrait de développer au sein des autorités ministérielles une connaissance et réglementation de ces nouveaux modes d’exercice, qui nous offrent un éventail illimité de solutions face à l’escalade des budgets de la santé.

La présidente du comité organisateur, Catherine Geoffroy, a inauguré une première en gérontologie, avec l = appui de la Fondation Internationale PACE 2000 et du Groupe Catel: Une transmission simultanée et interactive par visioconférence à quatre conférences (Conférences IFA/FIV, Société Canadienne de Télésanté, Conférence du Groupe ProSanté, et Journées d = Informatique Médicale du Groupe Catel) en sept villes dont Québec, Ottawa, Paris, Lyon et Toulouse. C’est devant un auditoire largement virtuel que Dr. Marie-Madeleine Bernard a fait sa première présentation: Télé-gérontologie (Six ans d = activités du Village Virtuel Inter-générations).

Quelques thèmes abordés lors de la conférence « Bien Vieillir » :

Quelques rappels et constats: Sentiments de solitude retrouvés auprès du tiers des aînés (Duncan Boldy, Curtin University of Technology, Centre for Research into Aged Care Services, Australia). Facteurs d = isolement: handicaps, perte de la conduite d = un véhicule (Sandra Rosenbaum, Ph.D.,Roy R. Drachman Institute. USA), détérioration de la santé, sentiment de perte du contrôle personnel, précarité de la solidarité entre les générations (Solange Lefèvre, Université de Montréal). De plus, parallèlement à l = adoption des technologies par les jeunes générations, beaucoup d = aînés démissionnent face à une technologie de plus en plus sophistiquée (Ghislaine Cournoyer).

Trois des thèmes proposés ont impliqué la majorité des orateurs:

Parmi les solutions énoncées: - La A générativité @ attribue aux aînés un rôle qui leur est propre, celui de guider et donner à la prochaine génération un lien entre le passé et le futur. Robert Kahn, PhD, University of Michigan, USA. - L = environnement social est au coeur de la promotion de la santé des aînés. Dr Lucie Richard. GRIS, Université de Montréal. - Exemple de de mentorat par les aînés: Intégrer et guider les jeunes infirmières et les jeunes éducateurs, pour les motiver et limiter les démissions précoces. La TV est une fenêtre ouverte sur le monde pour la plupart des aînés. Qui parle alors de rejet des technologies par les aînés? Les aînés 65+ sont la génération qui actuellement a le plus fort taux de croissance pour l = utilisation des technologies informatiques. Gloria M. Gutman, PhD, directrice du centre de recherche en gérontologie, Université Simon Fraser.

Dr Marie-Madeleine Bernard

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